Le Québec est reconnu à l’international pour plusieurs raisons : le sirop d’érable, la poutine, Céline, notre façon de parler… Il y a plusieurs accents différents au Québec selon les régions, ce qui fait qu’on se divise parfois dans la façon dont on prononce certains mots. On pense, entre autres, à la fameuse dispute avec « poteau » et « baleine », mais, chose certaine, on partage tous le même vocabulaire coloré. Voici une liste de mots emblématiques du français québécois :
Les Québécois ne se querellent pas, ils se « chicanent ». On peut aussi dire qu’on chicane quelqu’un qui fait une action réprimandable. Le mot est tellement populaire qu’il y a même un groupe de musique qui s’appelle La Chicane, mais ça, c’est une tout autre histoire!
On entend souvent l’expression « faire la baboune ». Le mot « baboune » est dérivé du mot « babine » qui signifie les lèvres. Après une chicane, on peut donc « babouner », ce qui signifie bouder. Ça s’applique aux petits comme aux grands!
« Ayoye » n'a pas vraiment de signification, c’est plutôt une exclamation très populaire au Québec. Elle est synonyme de aïe et ouille. Règle générale, plus le « o » est long dans la prononciation, plus ça fait mal ! « Ayoooooooye »!
Une « bordée de neige » est une grande quantité de neige fraîchement tombée. Avec la quantité de neige qui tombe au Québec chaque hiver, il n’est pas surprenant que nous ayons créé notre propre expression reliée à cette réalité.
Une bordée de neige inattendue, c’est « achalant ». L’adjectif « achalant » vient du verbe « achaler » qui signifie déranger, agacer ou contrarier.
Au Québec, on aime se sucrer le bec! Le Québec produit 71% du sirop d'érable consommé mondialement, il n’est donc pas surprenant d’apprendre que l’expression « cabane à sucre » soit purement québécoise.
Au Québec, il y a autant de significations au mot « pogner » que de fans de hockey. On peut utiliser « pogner » comme synonyme d’attraper, de saisir, de se faire prendre, de comprendre, etc. On peut l’utiliser à toutes les sauces! Par exemple, on peut « pogner » les nerfs si on « pogne » une contravention.
Le dépanneur, c’est la petite épicerie de quartier. Le sens vient du verbe dépanner qui a pour signification de réparer une panne. Donc en résumé, un dépanneur, c’est pour nous dépanner en cas de rage de chips.
Les « gougounes », ce sont des sandales de plage, ou des tongs, comme diraient nos amis français. Ce terme est vraiment typique du vocabulaire québécois et est plus que plaisant à prononcer.
Alors que le mot « après-midi » est utilisé à travers la majorité de la francophonie, le mot « avant-midi » reste, quant à lui, plus rare. Ailleurs qu’au Québec, on entend majoritairement « matinée ».
Le mot « broue » a toute une histoire. On sait que son origine est normande et que le mot est issu de plusieurs dérivés. Si vous voyez un lien avec le mot anglais « brew », vous n’avez pas tort ! De la broue, c’est de la mousse. Ce peut être de la mousse de bain, tout comme de la mousse de bière. Cheers!
Au Québec, « chialer » ne signifie pas pleurer. Ici, « chialer » est plutôt synonyme de colère. « Chialer » a pour définition de se plaindre ou critiquer sans arrêt. Par exemple : « Il n’arrête pas de chialer sur le prix de l’essence ! ».
Quand ça fait peur, c’est épeurant. Le mot « épeurant » est la version québécoise pour dire que quelque chose est effrayant. Par exemple : « C’est épeurant ce film d’horreur là ! ».
« S’enfarger » veut dire trébucher. On peut l’utiliser en disant : « Je me suis enfargé dans le tapis et je suis tombé ». On peut l’utiliser dans l’expression « s'enfarger dans ses mots », qui signifie parler de manière imprécise, ou encore « s'enfarger dans les fleurs du tapis », qui signifie de se compliquer la vie avec des détails sans importance.
« Virailler », c’est tourner en rond ou chercher son chemin. On l’utilise aussi pour parler d’une action qui nécessite de nombreux déplacements. Par exemple : « J’ai viraillé dans toute la ville pour faire mes commissions. »
Vous comprendrez qu’il y a « en masse » de mots dans le vocabulaire québécois et que nous n'avons exploré qu’une petite partie. Cette richesse linguistique est un morceau important de l’histoire et de la culture québécoise. Lesquels de ces mots utilisez-vous dans votre quotidien?
Gabrielle Auger - Conseillère pédagogique